Audacieux, exubérant et incontestablement original, le motif des timbres de cette émission consacrée à l’opéra canadien reflète assurément l’art qu’elle met en vedette.

L’opéra classique passionne les Canadiens depuis longtemps et les rapproche de la culture européenne pour leur plus grand plaisir. Ce n’est toutefois qu’en 1967 que le Canada produit son premier opéra. Commandé dans le cadre des célébrations du centenaire du pays, Louis Riel est composé par Harry Somers et son livret est l’œuvre de Mavor Moore, en collaboration avec Jacques Languirand. L’opéra, qui raconte la vie du héros métis légendaire, sera repris cette année par la Compagnie d’opéra canadienne de Toronto à l’occasion du 50e anniversaire de la première représentation. Filumena, un autre célèbre opéra canadien, est composé par John Estacio. Son livret, écrit par John Murrell, relate l’histoire vraie d’une immigrante italienne, la seule femme à avoir été pendue en Alberta. L’Opéra de Calgary le reprendra au début de 2017.

L’émission de timbres rend également hommage à trois talentueux artistes canadiens de renommée internationale : le baryton-basse Gerald Finley, la soprano Adrianne Pieczonka et le directeur artistique Irving Guttman, que l’on surnomme le père de l’opéra dans l’Ouest canadien.

La grande originalité du lettrage et des couleurs utilisés pour ces premiers timbres conçus par le directeur artistique Gary Beelik, la designer Kristine Do de l’agence Parcel de Toronto et l’illustrateur Peter Strain, reflète l’expérience de l’équipe en conception de couverture de livre et d’affiche. Selon Gary Beelik, comme l’arrière-plan sombre et dramatique apportait beaucoup à la conception fluide du bloc-feuillet de cinq timbres, le défi était de créer une impression semblable pour le carnet de timbres dont le fond était plus ou moins visible. « Je voulais utiliser tout l’espace libre, créer un concept fluide qui relierait tous les éléments et donnerait une impression de continuité et d’individualité à la fois, explique-t-il. Le fond intense et l’utilisation d’illustrations collées et de bulles nous ont permis de créer quelque chose à la hauteur de cet art complexe qu’est l’opéra. »