Fondation de Québec

May 16, 2008

Les Algonquins l'appelaient Kebec, ce qui signifiait dans leur langue « là où le fleuve se rétrécit ». Samuel de Champlain vit en cet emplacement une nouvelle terre très prometteuse. Aujourd'hui, tous connaissent la ville fortifiée historique de Québec et, cette année, à l'occasion du quadricentenaire de sa fondation, Postes Canada et La Poste de France produisent une émission conjointe.

En 1608, après avoir passé cinq longues années à lutter pour leur survie en Acadie, Champlain et ses compatriotes remontèrent le fleuve Saint-Laurent, à la recherche d'un endroit plus rapproché du commerce de la fourrure. Ils arrivèrent à Kebec et, au pied du cap Diamant, ils construisirent une « habitation » solide, conçue pour durer. Le promontoire du cap était un endroit idéal qui leur permettait de surveiller les allées et venues sur le fleuve, alors que l'habitation faisait office de résidence, de fort et d'entrepôt de nourriture et de fourrures. En moins d'un an, les Amérindiens s'y rendaient régulièrement, échangeant fourrures contre marchandises européennes. La colonie commença également à accueillir des missionnaires en 1615. Or, même Champlain aurait eu du mal à s'imaginer que celle-ci deviendrait le berceau de la civilisation française au Canada pendant 400 autres années.

Vers la moitié du XIXe siècle, l'endroit que les Algonquins appelaient Kebec devenait troisième ville maritime en importance en Amérique du Nord et une plaque tournante pour l'exportation du bois et du blé. En outre, on qualifierait bientôt la ville de « chef- d'œuvre de l'art et de la nature ».

La fondation de Québec représente un jalon de l'histoire canadienne. Postes Canada souligne le 400e anniversaire de cette ville célèbre en émettant un magnifique timbre au tarif du régime intérieur (52 ¢), le cinquième et dernier de la série consacrée à l'établissement des Français en Amérique du Nord. Cette série avait pris naissance en 2004 avec un timbre dédié à l'île Sainte-Croix. Compte tenu de la portée historique du sujet, toute la série a été imprimée à l'aide des techniques de la taille-douce. Mais cette dernière figurine est la plus complexe, pour illustrer les luttes de plus en plus fortes de Champlain et de ses compagnons dans le Nouveau Monde.

« La taille-douce est rarement utilisée de nos jours, mais parce que les premiers timbres-poste étaient imprimés de cette façon, nous estimions qu'il y avait lieu de l'employer pour ce sujet », déclare Alain Leduc, gestionnaire, Conception et production de timbres, à Postes Canada. « Dès le début de la série, nous avions l'intention d'utiliser la technique de la taille-douce d'une façon moderne, tout en augmentant la complexité visuelle de chaque figurine. Notre expérience s'est enrichie au fil de la série ; nous visions par ce dernier timbre à obtenir les meilleurs résultats possibles, vu l'importance de cette occasion. »

Cette vignette illustre une scène extraordinairement détaillée : Champlain, depuis son navire qui salue les Autochtones qui s'en approchent en canot, puis, en arrière-plan, la construction du nouvel établissement. La figurine est inspirée d'une illustration exacte sur le plan historique, appuyée par une recherche minutieuse, réalisée par Francis Back, dont le travail a également servi de base pour toute la série. Mais c'est le maître graveur Jorge Peral qui s'est chargé de donner vie à ce dessin complexe avec la technique de la taille-douce.

L'an dernier, l'artiste a réalisé la gravure de la vignette consacrée au chef Membertou, la quatrième de la série ; auparavant, il avait gravé toujours pour le compte de Postes Canada des illustrations mémorables d'animaux pour des timbres courants de valeur nominale élevée (voir le numéro d'octobre-décembre 2005 de la revue En détail). Il travaille uniquement à main levée, gravant minutieusement dans une matrice d'acier de la taille d'un timbre. Dans son essence, il s'agit d'un dur labeur. La gravure de cette nouvelle vignette a exigé neuf semaines de travail, réparti sur cinq mois. « C'est le timbre le plus détaillé que j'ai jamais fait », reconnaît M. Peral. « Mais il s'agissait d'une magnifique illustration qui m'a réellement passionné en raison de toutes les possibilités de création qui s'offraient à moi. »

Le graveur émérite a été intrigué par la façon de saisir les détails de la scène et le mouvement, sans que le motif soit trop chargé une fois imprimé. Dans son travail, il garde à l'esprit que plus il grave profondément une ligne dans la matrice d'acier, plus elle contiendra d'encre. De cette façon, il peut tracer des dessins en creux (les images à l'avant-plan sont plus sombres et plus saillantes, tandis que les détails en arrière-plan sont plus clairs et semblent fuyants). Mais à propos de la scène de Québec, M. Peral affirme : « J'étais particulièrement soucieux de donner assez de texture à la montagne ; si elle était trop finement gravée, l'œil ne pouvait pas discerner la profondeur ou le contraste par rapport au ciel. » Il a réglé le problème en utilisant une technique de gravure à l'eau forte pour cet élément du dessin, une technique qui produit une ligne plus granuleuse, moins claire. « J'ai essayé de créer une harmonie de nuances tout en maintenant les différents plans et de donner une impression de profondeur à l'image », ajoute-t-il.

M. Peral remarque que les presses ultramodernes lui permettent de se surpasser parce qu'elles peuvent reproduire ces nuances avec uniformité et précision. M. Leduc est du même avis. Les effets subtils de trois couleurs sur le timbre ont été obtenus par un seul passage dans la presse grâce à la technique au pochoir, celle-là même qu'on utilise le plus souvent pour les billets de banque. « L'arrière-plan des premiers timbres de la série a été imprimé par lithographie, mais cette vignette-ci, comme la figurine émise en hommage au chef Membertou l'an dernier, a été imprimée entièrement en taille-douce, hormis la date : 1608. Compte tenu de sa complexité, il s'agit d'une belle réussite. »

Le timbre de 2008 est émis conjointement avec l'administration postale de la France, La Poste, qui le reproduira en se servant de la même illustration et des mêmes techniques. Il s'agit d'une façon de célébrer cet anniversaire important dans les deux pays que Champlain a unis il y a 400 ans.

Pour un supplément d'information sur les fêtes du 400e anniversaire de Québec rendez-vous à l'adresse www.monquebec2008.com ou consultez le site Web de la Ville de Québec à l'adresse www.ville.quebec.qc.ca..

Feuillet de 16 timbres

Feuillet de 16 timbres

8,32 $

  • No de produit: 403700107
  • Valeur: 1 x 52 ¢
  • Conception: Fugazi
  • Format: 39,7 mm x 40 mm (vertical)
  • Impression: Compagnie canadienne des billets de banque
  • Procédé d'impression: Lithographie en une couleur et gravure sur acier en 3 couleurs
  • Tirage: 2 500 000
  • Gomme: A.P.V.
  • Illustration: Francis Back
  • Dentelure: 13+
  • Marquage: Procédé général, sur les 4 cìtés
  • Papier: Tullis Russell
  • Oblitération des PPJO: Québec (Québec)
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Pli Premier Jour officiel

Pli Premier Jour officiel

1,52 $

  • No de produit: 403700121
  • Tirage: 28 400
  • Oblitération des PPJO: Québec (Québec)
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Pli Premier Jour officiel conjoint

Pli Premier Jour officiel conjoint

3,50 $

  • No de produit: 341759
  • Tirage: 19 000
  • Oblitération des PPJO: Québec (Québec)
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