Si « la plume est plus forte que l'épée », comme l'a si bien écrit le poète Edward George Earle Bulwer-Lytton, il en est assurément le cas pour McClelland & Stewart, une maison d'édition -canadienne qui a sans contredit contribué à façonner l'identité et la culture du Canada. En 1918, dans un article que publiait le Canadian Magazine, John McClelland, partenaire fondateur de la célèbre maison d'édition et père de Jack, révélait ce qui suit : « Nous pourrions dire que nous nous spécialisons, dans la mesure du possible, dans les œuvres d'auteurs canadiens, pour nous-mêmes. » Fidèle à la parole de son cofondateur depuis un siècle, McClelland & Stewart se spécialise dans la publication des œuvres d'écrivains canadiens extraordinaires, dont Mordecai Richler, Stephen Leacock et Lucy Maud Montgomery.

« L'image que les Canadiens ont d'eux-mêmes et de leur pays a été influencée par McClelland & Stewart, qui a fait connaître de grands poètes et écrivains d'ici. Il suffit de penser à Pierre Berton, Farley Mowat et Margaret Atwood », explique Danielle Trottier, -gestionnaire, Conception et production de timbres, à Postes Canada. « Nous avons donc cru tout naturel d'émettre un -timbre commémoratif seul au tarif du régime intérieur (51 ¢) pour souligner le centenaire de cette institution canadienne monumentale.

Lorsque la société torontoise Overdrive (Design Limited) a été choisie pour concevoir le timbre anniversaire de cette maison d'édition exemplaire, son -concepteur James Roberts était conscient qu'il se devait d'être à la hauteur et qu'aucune marge -d'erreur ne serait permise.

« McClelland & Stewart occupe une place importante dans l'histoire littéraire canadienne, explique-t-il, et j'ai voulu créer un motif qui refléterait en quelque sorte cette grandeur inspirée en littérature. Comme un timbre-poste jouit d'une grande visibilité, il n'y a pas de place pour les erreurs. »

D'une simplicité certes et néanmoins d'une -élégance classique, le motif du timbre rend hommage aux premières heures de la maison d'édition. Il reprend les éléments de la marque de l'imprimeur, soit le cheval et l'aurige surgissant des pages d'un livre. La marque de cette maison d'édition représente en quelque sorte son contenu. Le livre qui orne le timbre ressemble délibérément à un ordinateur portatif, illustrant ainsi les réalités du monde moderne. Un tel mélange d'éléments traditionnels et modernes atteste qu'on peut cultiver l'amour du passé tout en envisageant l'avenir avec optimisme.

McClelland & Stewart a toutes les raisons de se montrer optimiste. Chaque année, cette maison d'édition publie quelque 100 nouveaux titres, sa division responsable des ouvrages non romanesques étant associée à d'éminents auteurs qui représentent divers aspects de la culture canadienne, dont les arts, le sport, la politique, l'humour, l'histoire et le commentaire social, pour ne nommer que ceux-là. Et même si ses romanciers lauréats ont acquis une réputation internationale au cours des dernières années, l'entreprise continue de publier et de faire connaître les œuvres prometteuses des nouveaux auteurs d'ici.

« Il existe une magie réelle dans le mot imprimé, de dire James Roberts. Et j'espère que ce timbre saisit à sa façon cet univers magique. »

Vous pouvez obtenir de plus amples renseignements sur la maison d'édition McClelland & Stewart à l'adresse www.mcclelland.com.