Rendez hommage à Jose Kusugak, à Marie-Anne Day Walker-Pelletier et à Harry Daniels avec ce bloc-feuillet de l’émission de timbres sur les dirigeants autochtones.

Conçu par Andrew Perro, il présente les trois timbres et une photo d’arrière-plan de chaque chef :

Jose Kusugak (Inuit) : photo d’enfance de Jose avec d’autres membres de sa famille, vers 1955.
La cheffe Marie-Anne Day Walker-Pelletier (Premières Nations) : tipis de cérémonie à Fort Qu’Appelle, en Saskatchewan, photographiés par Cory Generoux.
Harry Daniels (Métis) : une ceinture métisse photographiée par Danielle Tocker.

Cette émission de timbres rend hommage à trois dirigeants autochtones exceptionnels. Au fil des ans, Postes Canada a rendu hommage à de nombreux dirigeants, artistes et politiciens autochtones qui ont apporté des changements positifs et durables à la société canadienne.

Considéré par certains comme un Père de la Confédération pour son rôle clé dans la création du Nunavut, Jose Kusugak (1950-2011) voue sa vie à sensibiliser les gens à l’identité et aux enjeux des Inuits au Canada. Né à Repulse Bay (aujourd’hui Naujaat, au Nunavut) dans les Territoires du Nord-Ouest, il étudie dans un pensionnat indien. Il entame sa carrière comme enseignant à l’école de langue esquimaude de l’Université de la Saskatchewan et au Churchill Vocational Centre du Manitoba, où il devient ensuite conseiller linguistique et culturel. En tant que chef de la Commission de la langue Inuit dans les années 1970, il participe à la création d’un système d’écriture unifié basé à la fois sur l’alphabet romain et l’écriture syllabique. Dans les années qui précèdent la création du Nunavut, Jose Kusugak se sert de son talent de communicateur pour expliquer le concept de revendication territoriale aux communautés inuites de l’Arctique. Ses compétences et son leadership lui sont aussi utiles pour assumer de nombreux autres rôles. Communicateur primé et président des organismes Nunavut Tunngavik Incorporated et Inuit Tapiriit Kanatami ainsi que de la Kivalliq Inuit Association, il est un défenseur honnête et dévoué de son peuple, qu’il qualifie de « Premiers Canadiens, Canadiens en Premiers ».

Aucun autre chef des Premières Nations élu au Canada n’a exercé autant de mandats consécutifs que Marie-Anne Day Walker-Pelletier (née en 1954 à Regina, en Saskatchewan). À la tête de la Première Nation d’Okanese du territoire du Traité no 4 situé près de Fort Qu’Appelle, en Saskatchewan, pendant près de 40 ans, elle se forge une réputation de matriarche et de militante. Marie-Anne Day Walker-Pelletier se bat pour améliorer la qualité de vie de son peuple et protéger la culture, les droits et les traditions des Premières Nations en dirigeant plusieurs projets provinciaux et nationaux liés à l’aide sociale, à la santé, au bien-être et à l’éducation. Survivante du système des pensionnats autochtones, elle est particulièrement déterminée à soutenir les femmes et les enfants. Souhaitant depuis une décennie voir les jeunes Autochtones placés dans des foyers d’accueil retrouver leur famille, elle voit son rêve se réaliser un an après son départ à la retraite avec l’ouverture du Daywalker Home Fire Family Centre en 2021. Lorsqu’elle est nommée membre de l’Ordre du Canada en 2018, le chef tribal Edmund Bellegarde salue les retombées positives de son leadership de longue date : « Sa présence est imposante et sa voix est portante; quand elle parle, les gens écoutent. »

Reconnu pour son esprit vif, sa joie de vivre et le chapeau noir à large bord qu’il portait en l’honneur de ses ancêtres chasseurs de bisons, Harry Daniels (1940-2004) était fier de son héritage métis. L’éloquent et charismatique politicien, militant et acteur naît à Regina Beach, en Saskatchewan. Il sert dans la Marine royale canadienne avant d’entrer à l’université, où il se découvre une véritable passion pour les affaires autochtones. Il appuie plusieurs organisations métisses à titre de fondateur ou de membre, et est élu président du Conseil des autochtones du Canada, qui devient plus tard le Congrès des peuples autochtones. Figure influente, Harry Daniels joue un rôle clé pour la reconnaissance des Métis comme étant un peuple autochtone visé par la Loi constitutionnelle de 1982. En 1999, lui et d’autres plaignants déposent une requête à la Cour fédérale. Une dizaine d’années après son décès, la Cour suprême statue finalement que les Métis et les Indiens non inscrits sont des Indiens en vertu de l’Acte de l’Amérique du Nord britannique, 1867 et que, par conséquent, le gouvernement fédéral a compétence à leur égard. Pour ses nombreuses contributions, Harry Daniels est décoré de l’Ordre de la Nation métisse.

Produit # 404190145

Dirigeants autochtones : Bloc-feuillet